Simon, un jeune délinquant de quatroze ans est condamné à des travaux communautaires qu'il fait à une résidence pour personnes âgées. Un pensionnaire lui vient en aide pour un autre délit, lui évitant ainsi le tribunal. Gerber Geoffroy n'accepte personne dans sa chambre sinon Simon, dans son univers au décor de Moyen Age où il vit seul avec sa chatte. Il se confie au garçon, lui parle des cathares dont il fait partie, de l'inquisition, de Montségur et de son seigneur Raymond Péreille, de la fille de ce dernier, Esclarmonde, nom qu'il a donné à son chat. Réincarnation? Simon se documente. Un incident à la résidence met à jour la présence du chat: le vieil homme est séparé de son animal. Il dépérit, sa vie partagée entre un passé cruel et le présent. Simon retrace le fils de Geoffroy. Le père et le fils sont brouillés depuis des années. Le lien se renoue, lien que le père avait fait revivre avec Simon en l'absence de son fils. Les attitudes du veillard sont déroutantes. Tout s'éclaire lorsque Simon découvre dans les papiers de Geoffroy qu'il souffre de la maladie d'Alzheimer et du syndrome de Korsakoff créant une désorientation temporospatiale. Il est placé dans une maison appropriée où il peut profiter de soins et de la présence de son chat. Esclarmonde n'est-elle qu'un chat et Gerber Geoffroy, un grand malade? -- Une trame complexe, mais bien menée. Les relations père-fils s'estompent devant le fantastique. Réincarnation? L'auteur sort le syndrome requis. Le suspense est maintenu jusqu'à la toute fin par une résurgence de Gerber Geoffroy. [SDM]

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